Di Pietrantonio : La revenue
» Je n’ai pas prononcé son nom pendant des années. Tout ce temps-là le mot maman est resté tapi au fond de ma gorge, comme une couleuvre qui refuse de sortir… J’étais la Revenue. Je m’exprimais dans une autre langue et j’ignorais à qui me rattacher. » À treize ans, la narratrice apprend brutalement qu’elle n’est pas la fille de ceux qui l’ont élevée.
Rumiz : La légende des montagnes qui naviguent
« Parti pour m’échapper du monde, j’ai fini, au contraire, par en trouver un autre. » Huit mille kilomètres au fil des Alpes et des Apennins, cette colonne vertébrale de l’Europe. Paolo Rumiz nous embarque pour un voyage au long cours… De la baie de Kvarner en Croatie jusqu’au Capo Sud italien, il chevauche les deux grands ensembles montagneux de l’Europe, passant par les Balkans, la France, la Suisse et bien sûr l’Italie. Parti de la mer, il arrive à la mer. Son récit navigue sur les cols et sommets
Camilleri : Une voix dans l’ombre
Rude journée pour le commissaire Montalbano : d’abord agressé dans sa cuisine par un poulpe haineux, il l’est ensuite dans sa voiture, à coups de clé à molette, par un jeune chauffard. Étrange coïncidence, la compagne de son agresseur est retrouvée assassinée peu après.
Pendant ce temps, un directeur de supermarché est victime d’un cambriolage, mais ce dernier paraît surtout terrorisé par la possible réaction de ses propriétaires – en l’occurrence la mafia.
Melandri : Eva dort
Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu’en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt. Durant ce trajet du nord au sud de l’Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c’est toute son enfance et l’histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête. Celle-ci, fille-mère, était parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière quand elle rencontra un sous-officier des carabiniers luttant contre le mouvement indépendantiste, Vito…
Agus : Terres promises
La terre promise. Chacun des personnages de ce roman la cherche. Pour Raffaele, juste après la guerre, elle se situe sur le Continent. D’abord à Gênes, où va le suivre Ester sa jeune épouse sarde, puis à Milan. Mais bientôt, alors que leur fille Felicita a enfin réussi à se faire des amies, c’est Ester qui a le mal du pays. Elle qui voulait tant fuir son village, le voit, avec la distance, comme un eldorado. Alors la famille y retourne. Pas forcément pour le meilleur…
Murgia : Accabadora
Dans un petit village sarde, la vieille couturière, Tzia Bonaria, accueille chez elle Maria, » cédée » bien volontiers par une veuve d’humbles origines. Elle offrira à sa » fille d’âme » son métier et des études, choix audacieux pour une femme dans cette Sardaigne des années cinquante. Maria grandit entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de Tzia Bonaria la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. Elle ignore en effet que la vieille couturière est, pour tous ses concitoyens, l’ accabadora, la » dernière mère « .