Début mai 2018, un groupe de 54 adhérents de la Dante Alighieri partait à la découverte du Trentin Haut-Adige et du Tyrol, qui jusqu’en 1918 étaient une seule province autrichienne.
Ces régions furent pendant des siècles gouvernées par des princes-évêques, qui firent construire de somptueuses résidences. Les châteaux ne manquent pas dans la région : Castel del Buon Consiglio aux superbes fresques du cycle des mois, Castel Roncolo « le manoir illustré », Castel Tirolo, berceau de la dynastie des comtes du Tyrol, le bijou Renaissance de Tratzberg en Autriche… Le baroque est roi dans les églises, avec leurs clochers à bulbe, leurs retables, les intérieurs aux couleurs pastel et les cascades d‘angelots… Mais comment oublier la danse macabre de Pinzolo et les fresques du IXe siècle de la petite église San Procolo ?
La ville de Bolzano connaît un regain de célébrité depuis qu’elle abrite Ötsi, la momie de l’homme trouvée dans les glaciers du Similaun, avec son équipement étonnamment bien conservé. Tout près, l’abbaye de Novacella ne mérite pas seulement la visite pour sa superbe église baroque qui le dispute en splendeur à celle de Stams, mais aussi pour son vin blanc DOC produit par les moines !
Nous passons la frontière, toute symbolique à présent, pour nous retrouver à Innsbruck, ville olympique, mais aussi ville impériale, dont de nombreux monuments sont l’œuvre des Habsbourg, comme le fameux « petit toit d’or » et, dans la cathédrale St-Jacques, le mausolée de Maximilien 1er entouré de ses « bonshommes noirs ».
Salzbourg ne fait certes pas partie du Tyrol, mais comment résister à l’envie de visiter la ville de Mozart, où on le sent encore présent ? La Dante se devait d’organiser une soirée spéciale : dans la salle baroque du Stiftskeller St Peter, les participants se sont retrouvés immergés à l’époque du compositeur, tout en dégustant, aux chandelles, des mets tels qu’on en servait de son temps, en compagnie de cinq musiciens et deux chanteurs d’opéra.
Salzbourg, c’est aussi la ville du sel que les Princes-Evêques surent embellir grâce aux revenus des salines, faisant appel à des architectes italiens pour en faire « la Rome des Alpes ».
Près de Schwaz, nous avons connu un petit frisson d’angoisse lorsque les wagonnets s’enfonçaient dans les entrailles de la terre, pour la visite de la mine d’argent qui pendant des siècles fit la richesse de la région, au prix de la vie de nombreux ouvriers.
Nous quittons ensuite le monde de la nuit pour celui de la lumière à la cristallerie Swarovski.
Mais le folklore du Tyrol ne fut pas oublié, avec la visite du musée des arts et traditions populaires d’Innsbruck, celui en plein air des fermes tyroliennes de Kramsach et surtout la soirée de danses et de chants pendant laquelle des virtuoses du « yodel » vocalisèrent à l’envi…Et les amateurs de jardins purent admirer ceux colorés de Trauttmansdorff et se divertir aux jeux d’eau d’Hellbrunn…