Trois nouveaux livres en italien et six en français viennent enrichir notre bibliothèque :
Valeria Randone, Un clandestino a bordo è il cammino verso la ricostruzione di una storia, dei suoi frammenti, dei suoi ricordi importanti che diventano un presente irrinunciabile che abbraccia e che consola. La storia della vita e della morte di mio padre, dell’attesa di una diagnosi e della gestione emotiva del dopo, dell’amore di una figlia che nella vita “aggiusta cuori” ma non ripara il suo, ambientata nell’assolata Sicilia, in riva al mare, tra barche, portolani, sentine, boe galleggianti e terapia di coppia. È la rivisitazione di un dolore che si fa risorsa, cammino, presenza.
Viola Ardone, Il treno dei bambini
È il 1946 quando Amerigo lascia il suo rione di Napoli e sale su un treno. Assieme a migliaia di altri bambini meridionali attraverserà l’intera penisola e trascorrerà alcuni mesi in una famiglia del Nord; un’iniziativa del Partito comunista per strappare i piccoli alla miseria dopo l’ultimo conflitto. Con lo stupore dei suoi sette anni e il piglio furbo di un bambino dei vicoli, Amerigo ci mostra un’Italia che si rialza dalla guerra come se la vedessimo per la prima volta. E ci affida la storia commovente di una separazione. Quel dolore originario cui non ci si può sottrarre, perché non c’è altro modo per crescere.
Milena Agus, Un tempo gentile
In un piccolo paese dell’entroterra sardo, nel Campidanese, le vite degli abitanti procedono senza troppe scosse, riparate dai muri grigi delle case rimodernate con blocchetti di cemento e arrese alle monocolture di carciofi e biomasse. Un paese “perduto”, con le erbacce nei giardini e senza più vocazione, che si è arenato su una secca e dimenticato del mondo che lo circonda. Finché non arrivano “gli invasori”: una manciata di migranti che vengono da lontano e di volontari che li accompagnano, destinati a sistemarsi nel Rudere, una casa abbandonata con le finestre sgangherate aperte sulle colline. Lo sconcerto assale tutti, paesani e invasori: “Non era questo il posto”, si ripetono da entrambe le parti – l’una spaventata da quella novità indecifrabile piovuta all’improvviso da chissà dove, l’altra catapultata in quel “corno di forca di paesino sardo” dove i treni non si fermano più. Ma la vita, anche quando sembra scivolare nell’insensatezza, è sempre aperta al futuro, è sempre un “fare, disfare e rifare”. E se nel tempo imprevedibilmente gentile di quello strano consorzio umano gli orti tornano a germogliare, il Rudere a popolarsi, le emozioni a dilagare, qualche traccia di nuovo resterà comunque a cambiare i colori delle cose.
Paolo Giordano, Dévorer le ciel
Chaque été, Teresa passe ses vacances chez sa grand-mère, dans les Pouilles. Une nuit, elle voit par la fenêtre de sa chambre trois garçons se baigner nus dans la piscine de la villa. Ils s’appellent Nicola, Bern et Tommaso, ce sont » ceux de la ferme » d’à côté, jeunes, purs et vibrants de désirs. Teresa l’ignore encore, mais cette rencontre va faire basculer sa vie en l’unissant à ces trois » frères » pour les vingt années à venir, entre amours et rivalités, aspirations et désillusions. Fascinée par Bern, personnage emblématique et tourmenté, viscéralement attaché à la terre somptueuse où il a grandi, elle n’hésitera pas, malgré l’opposition de sa famille, à épouser ses idéaux au sein d’une communauté fondée sur le respect de la nature et le refus du monde matérialiste, à l’image de la génération des années 90, tiraillée entre le besoin de transgression et le désir d’appartenance, mais entièrement tendue vers l’avenir, avide de tout, y compris du ciel.
Sandro Veronesi, Le colibri
Marco Carrera est le « colibri ». Comme l’oiseau, il emploie toute son énergie à rester au même endroit, à tenir bon malgré les drames qui ponctuent son existence. Alors que s’ouvre le roman, toutes les certitudes de cet ophtalmologue renommé, père et heureux en ménage, vont être balayées par une étrange visite au sujet de son épouse, et les événements de l’été 1981 ne cesseront d’être ravivés à sa mémoire.
Cadet d’une fratrie de trois, Marco vit une enfance heureuse à Florence. L’été, lui et sa famille s’établissent dans leur maison de Bolgheri, nichée au sein d’une pinède de la côte Toscane. Cette propriété, qui devait symboliser le bonheur familial, est pourtant le lieu où va se jouer le drame dont aucun membre de la famille Carrera ne se relèvera tout à fait. En cet été 1981, celui de ses vingt-deux ans, se cristallisent les craintes et les espoirs de Marco qui devra affronter la perte d’un être cher et connaîtra un amour si absolu qu’il ne le quittera plus.
Fabiano Massimi, L’ange de Munich
Munich, 1931. Angela Raubal, 23 ans, est retrouvée morte dans la chambre d’un appartement de Prinzregentenplatz. À côté de son corps inerte, un pistolet Walther. Tout indique un suicide et pousse à classer l’affaire.
Sauf qu’Angela n’est pas n’importe qui. Son oncle et tuteur légal, avec lequel elle vivait, est le leader du parti national socialiste des travailleurs, Adolf Hitler. Les liens troubles entre lui et sa nièce font d’ailleurs l’objet de rumeurs dans les rangs des opposants comme des partisans de cet homme politique en pleine ascension. Détail troublant : l’arme qui a tué Angela appartient à Hitler.
Entre pressions politiques, peur du scandale et secrets sulfureux, cet événement, si il éclatait au grand jour, pourrait mettre un terme à la carrière d’Hitler. Et faire du commissaire Sauer, chargé de l’enquête, un témoin très gênant.
Luigi Pirandello, Nouvelles complètes
Lorsque Pirandello décide de rassembler toutes les nouvelles qu’il a déjà publiées et toutes celles encore à venir sous le titre Nouvelles pour une année, il a l’ambition d’une œuvre unique et monumentale, qui, telles les Mille et une Nuits, n’aurait ni début ni fin. Nous offrons ici, pour la première fois, l’édition intégrale en français des 237 nouvelles – dont de nombreuses inédites – qu’il a écrites tout au long de sa vie, et jusqu’à la veille de sa mort. Dans cette éblouissante collection de contes modernes, d’un réalisme dramatique et cruel, tour à tour drôles, insolites, dérangeants, bouffons, le «Sicilien planétaire» perce les secrets les plus ahurissants de la vie.
Dino Buzzati, L’écroulement de la Baliverna
Il a suffi d’un livre, Le Désert des Tartares, pour mettre Buzzati au rang des plus grands écrivains.
Dans les contes qui composent l’Ecroulement de la Baliverna, la même magie opère. On est pris sous un charme étrange à la limite du plaisir et de l’angoisse. » Chacune de ces histoires est un saut périlleux, par-dessus le vide, ou l’escalade d’une face lisse, à pic et sans prises « , écrit Marcel Brion, de l’Académie française.
Alessandro Barbero, Dante
« Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d’un homme du Moyen Âge, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l’école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s’engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l’un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre. » C’est ainsi que l’auteur de cette biographie trépidante nous plonge au coeur de la société violente et multiforme du XIIIe siècle, retraçant ici une bataille au côté d’un Dante chevalier, dévoilant là les mystères entourant son mariage alors qu’il était encore enfant.
Dante fut un citoyen aisé de Florence, la plus riche ville italienne, c’est-à-dire, à l’époque, la plus riche d’Europe. Une ville guelfe, protégée par le pape, amie du roi de France, où l’on trouvait en abondance argent, immigrants, commerces, chantiers… Dante, lui, ne s’intéressait pas aux affaires, il vivait de rentes et pouvait s’adonner à ses passions, l’étude et l’écriture. Vers l’âge de trente ans, il se découvrit une autre passion, la politique, et s’y jeta à corps perdu – ce qui lui valut le bannissement de la ville.
En associant la rigueur historiographique à la clarté de l’écriture, comblant les lacunes des précédentes biographies, Alessandro Barbero brosse le portrait vivant d’un homme de son temps, éloigné de la sacralisation du Poète à laquelle nous sommes habitués.