Bella ciao de Raffaella Romagnolo : Mars 1946. Dans une luxueuse voiture avec chauffeur, Mrs. Giulia Masca revient dans son petit village du Piémont.
Des années plus tôt, seule, enceinte et sans le sou, elle quittait la filature où elle travaillait depuis l’enfance et s’embarquait sur un paquebot à destination de New York. Sans un mot d’explication pour Anita, sa meilleure amie, ni pour Pietro, son fiancé. L’Amérique allait lui donner sa chance et la soulager d’un secret trop lourd à porter.L’Italie qu’elle retrouve a traversé deux guerres mondiales, vécu le fascisme et la guerre des partisans. Des années de batailles et d’espoir qui ont fait de Giulia une étrangère. Mais peut-on oublier d’où l’on vient ? C’est parmi les siens que Giulia pourra se réconcilier avec son passé.
Raffaella Romagnolo construit la fresque poignante et sincère de l’Italie de la première moitié du XXe siècle à travers le destin de deux amies séparées par un douloureux secret. Un récit choral, qui retrace avec talent « une histoire italienne », entre épopée féminine et saga familiale.
Une amitié de Silvia Avallone : En l’an 2000 Élisa est une timide adolescente de quatorze ans, mal dans sa peau. Béatrice, sa camarade de classe, flamboyante et extravertie, est résolue à s’emparer de la vie. Une amitié improbable se noue entre elles, malgré leurs différences et celles de leurs familles.
La mère d’Élisa, jeune femme fantasque, mais aimante à sa façon désordonnée, tantôt délaisse ses enfants, tantôt les comble d’envoûtantes marques d’affection qui rendent le lien indestructible. La mère de Béa, elle, affiche une apparence parfaite, surinvestissant celle de sa fille qu’elle transforme en poupée Barbie.
Les deux gamines, poussées par une volonté de rébellion propre aux ados, font cause commune, mais Élisa est vite dévorée par un sentiment ambigu, mélange d’attraction et de jalousie. Et lorsque son père, un sérieux universitaire, initie sa camarade de classe à Internet, nouveau moyen de communication en train de s’imposer, elle observe avec agacement cet engouement. Une faille qui finira par séparer les deux amies pendant treize longues années, des années durant lesquelles Béa devient une célèbre influenceuse…
Le manège des erreurs, Andrea Camilleri : Le commissaire Montalbano, toujours aussi gourmet mais désormais également préoccupé par son propre vieillissement, doit cette fois-ci s’occuper de deux affaires sans lien apparent : celle de l’enlèvement successif de trois belles employées de banque, lesquelles réapparaissent toutes miraculeusement le lendemain des faits, et celle de la disparition d’un don Juan -vendeur de matériel électronique- dont le magasin a été dévasté par un incendie peu avant.
Afin de résoudre ces deux enquêtes, Montalbano devra dissiper les écrans de fumée qui se dresseront devant lui et ne pas se laisser entraîner par des erreurs qu’il pourrait bien commettre s’il n’y prend garde.
Heureusement, le petit monde du commissariat de Vigàta, avec l’ineffable Catarella en tête, et, de manière plus inattendue, la mafia seront là pour le conseiller et le soutenir.
Nid de vipères, Andrea Camilleri : Malgré sa longue expérience en terre sicilienne, le commissaire Montalbano doit reconnaître que jamais il n’a été confronté à pareille affaire : un homme tué deux fois. Barletta, affairiste détesté, usurier qui a ruiné bien des malheureux, don juan compulsif qui n’hésite pas à recourir au chantage pour parvenir à ses fins, a d’abord été empoisonné par une femme, puis a reçu une balle dans la tête.
En plongeant dans le passé fangeux de Barletta, le commissaire va se trouver face à ses deux enfants, Arturo, que l’usurier voulait déshériter, et la très belle Giovanna… un véritable nid de vipères !
Pour vous permettre de faire connaissance avec l’univers de René Boylesve, qui sera le sujet de la conférence de Marc Piguet, à laquelle vous pourrez assister gratuitement grâce au partenariat que nous avons noué avec l’UPT, deux titres concernant l’Italie:
Le Parfum des îles Borromées est un roman de René Boylesve paru en 1898.
Le livre décrit les passions qui agitent un groupe de touristes de nationalités diverses en vacances sur les bords du Lac Majeur vers la fin de l’été. Sans être véritablement autobiographique, le roman est nourri par les expériences amoureuses vécues par son auteur qui a visité à plusieurs reprises la région des grands lacs du nord-ouest de l’Italie.
Sainte-Marie-des-Fleurs de Boylesve René
René Tardiveau, dit René Boylesve, est un écrivain français, né le 14 avril 1867 et mort à Paris le 14 janvier 1926. Extrait : Elle me donna un petit coup si voluptueux et si amer que je sentis les larmes me suffoquer. Je me contins par un brusque effort, mais je dus rester quelques instants sans répondre. Mon ravissement vis-à-vis d’elle était dans la nuance des paroles. Je vis si clair et si proche l’instant où cette douce intimité minutieuse allait être rompue, que j’eus la tentation de briser tout à coup, pour en demeurer sur le pur parfum. Paris et la pensée de l’homme de Chicago, pensai-je, vont me corrompre et m’empoisonner tout cela. Tournons sur nos talons, emportons le baume encore si délicat ! Puis, je réfléchis qu’il y avait quelques minutes à peine qu’elle m’avait annoncé ses fiançailles — il me semblait déjà que j’en avais souffert depuis plusieurs jours ; — la quitter si soudainement, ne serait-ce donner à cet événement une importance que je ne voulais pas laisser paraître ? Enfin, ces dames nous avaient rejoints, et mon adieu non préparé eût été d’une sécheresse indécente. Je n’osai pas l’exécuter. Mais je résolus de me comporter immédiatement vis-à-vis de moi-même, comme si ma séparation eût eu lieu en effet ; de me tuer le sentiment ; de n’être plus là qu’un étranger retenu par la politesse.