Lucia di Lammermoor

Lucia dià l’Opéra de Clermont-Ferrand, Lucia di Lammermoor, de Donizetti, samedi 16 octobre 2021 à 15h
Opéra seria en deux parties et trois actes
Livret de Salvatore Cammarano
Musique de Gaetano Donizetti
Création : Naples, Teatro di San Carlo, 26 septembre 1835

2h40 entracte compris
Chanté en italien – surtitré en français
Nouvelle production de Clermont Auvergne Opéra en coproduction avec Opéra nomade
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise MichelinDirection musicale Amaury du Closel
Mise en scène Pierre Thirion-Vallet
Création du décor Frank Aracil
Réalisation du décor Czak Décor
Création des costumes Véronique Henriot
Réalisation des costumes Atelier de Clermont Auvergne Opéra
Création des lumières Véronique Marsy
Études musicales Daniel Navia
Surtitrage David M. Dufort

Lucia Heera Bae
Enrico Jiwon Song
Edgardo Ragaa Eldin
Arturo Avi Klemberg
Raimondo Federico Benetti
Alisa Noriko Urata
Normanno Joseph Kauzman
Choeur Opéra Nomade
Katia Anapolskaya, Laura Baudelet, Yoanna Crison, Christine Rigaud, Élodie Romand, Thierry Cantero, Pablo Ramos Monroy, François Lilamand, Fabrice Maitre, Thomas Monnot, Matthias Rossbach et Guilhem Souyri

Orchestre Les Métamorphoses

Quand liberté rime avec folie…

Soumise au bon vouloir et au mauvais pouvoir des hommes, une femme pourtant forte connaîtra la déchéance et la mort pour avoir voulu dépasser les limites de sa condition. Réfugiée dans la folie pour mieux conserver sa liberté, elle succombera en vraie héroïne romantique martyrisée et brisée par la violence des conflits masculins.

Il plane un climat languide et mystérieux sur cette Lucia di Lammermoor, chef-d’œuvre tragique de Gaetano Donizetti, et les premières mesures semblent déjà peindre le cortège de la frêle héroïne vers son tombeau… Nous assisterons donc à un combat perdu d’avance et nous placerons esthétiquement dans cette fin du 19ème siècle qui étouffait sous les conventions sociales en faisant de la femme un être inférieur à l’homme. Cette société corsetée pouvait-elle accepter un amour à la Roméo et Juliette, à la fois trop beau et trop dangereux pour être vécu ? Evidemment non, et d’amoureuse éperdue, Lucia basculera dans la folie meurtrière, dépouillée de sa seule raison d’être. Tout comme la musique génialement écrite par Donizetti épouse les moindres inflexions psychologiques des personnages, la scénographie évoluera vers la folie puis la destruction et le néant, jusqu’à la scène capitale de la folie tant redoutée des sopranos et si attendue par le public. Lucia passera de l’autre côté du miroir nous donnant l’illusion d’une possible réconciliation amoureuse dans l’apaisement du pardon… en vain !