Nouveautés mai 2022

le triom

Stéfania Auci – Les Florio – Tome 2, Le Triomphe des lions

La famille Florio règne désormais sur la Sicile. À Palerme, elle possède palais, usines, bateaux, soieries. On l’admire et on les craint. Mais la gloire demande efforts et sacrifices.
Si Ignazio, qui a succédé à son père, pousse ses ambitions au-delà de la Sicile, son fils et futur héritier sait que le sang des Florio ne lui suffira pas  : il lui faut la force des bâtisseurs. Sera-t-il capable de prendre les rênes de l’empire dont il porte le nom ? Tandis que père et fils s’affrontent, leurs épouses, dans l’ombre, sentent que la fortune peut se briser sous les coups du destin, et que les hommes, eux aussi, sont fragiles.

CVT_Porca-miseria_6876Tonino Benacquista – Porca miseria

« Les mots français que j’entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m’étonne qu’une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d’adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l’emporte de loin. Elle finit par se l’approprier comme s’il la débarrassait du devoir d’aller mieux, et qu’une fois prononcé, rien ne l’obligeait à développer, tout était dit, contrariété.
Les soirs où l’affrontement avec son mari devient inévitable, elle assène le mot ruine, en italien, c’est la note la plus aiguë de son lamento, la rouiiiina, dont le sens est sans équivoque : c’est l’émigration, le départ maudit, la faute originelle, la source de tous ses maux, la contrariété suprême. »
En 1954, la famille Benacquista quitte l’Italie pour s’installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française.

CVT_La-theologie-du-sanglier_2513Gesuino Nemus – La théologie du sanglier

Les enfants sardes ne pleurent jamais, la douleur et la misère sont inséparables de la pudeur. Au lendemain du jour où l’homme débarque pour la première fois sur la Lune, le corps de Bachisio Trudìnu, berger sarde, est retrouvé non loin du village de Telévras, dans le sud de l’île. Quelques jours plus tard, son fils Matteo, un enfant surdoué que le curé du village a pris sous son aile, disparaît mystérieusement.
Jouant avec des points de vue différents et des retournements de situation, Gesuino Nemus mène de main de maître un premier roman dans lequel trois enquêteurs – le curé jésuite don Cossu, auteur d’une étonnante «Théologie du sanglier, » et deux carabiniers hauts en couleur – tentent de résoudre cette double énigme. Mais il y a aussi le meilleur ami de Matteo, un enfant apparemment demeuré, qui sait ce que tous les autres ignorent…

saison

Milena Agus – Une saison douce

Dans un petit pays à l’intérieur des terres sardes, le Campidanese, rendu à la monoculture d’artichaut et aux mauvaises herbes, la vie des habitants se déroule sans trop de secousses, à l’abri des murs gris ciment des maisons rénovées. Un pays « perdu », sans plus aucune vocation, comme échoué, oublié du monde qui l’entoure. Jusqu’à ce qu’arrivent « les envahisseurs » : une poignée de migrants venus de loin et de volontaires qui les accompagnent, censés s’installer dans le Rudere, une maison abandonnée ouverte à tous les vents. Tout le monde est déconcerté, paysans et envahisseurs : « Ce n’est pas le bon endroit », répète-t-on dans les deux camps – l’un s’effraie d’une telle nouveauté tombée du ciel, l’autre se sent catapulté dans ce « coin perdu » où les trains ne s’arrêtent plus. Mais la vie, même quand elle semble glisser dans l’absurde, est toujours ouverte à l’avenir, dans un éternel « faire, défaire et refaire ». Et en cette saison imprévisiblement douce, grâce à cette étrange assemblée humaine, les potagers commencent à donner, le Rudere à se peupler et les émotions à se partager.

 9788807030772_quarta.jpg.600x800_q100_upscaleGiuseppe Catozzella – Non dirmi che hai paura

Samia è una ragazzina di Mogadiscio. Ha la corsa nel sangue. Ogni giorno divide i suoi sogni con Alì, che è amico del cuore, confidente e primo, appassionato allenatore. Mentre intorno la Somalia è sempre più preda dell’irrigidimento politico e religioso, mentre le armi parlano sempre più forte la lingua della sopraffazione, Samia guarda lontano, e avverte nelle sue gambe magre e velocissime un destino di riscatto per il paese martoriato e per le donne somale. Gli allenamenti notturni nello stadio deserto, per nascondersi dagli occhi accusatori degli integralisti, e le prime affermazioni la portano, a soli diciassette anni, a qualificarsi alle Olimpiadi di Pechino. Arriva ultima, ma diventa un simbolo per le donne musulmane in tutto il mondo. Il suo vero sogno, però, è vincere. L’appuntamento è con le Olimpiadi di Londra del 2012. Ma tutto diventa difficile. Gli integralisti prendono ancora più potere, Samia corre chiusa dentro un burqa ed è costretta a fronteggiare una perdita lacerante, mentre il “fratello di tutta una vita” le cambia l’esistenza per sempre. Rimanere lì, all’improvviso, non ha più senso. Una notte parte, a piedi. Rincorrendo la libertà e il sogno di vincere le Olimpiadi. Sola, intraprende il Viaggio di ottomila chilometri, l’odissea dei migranti dall’Etiopia al Sudan e, attraverso il Sahara, alla Libia, per arrivare via mare in Italia.