Nouveaux achats de livres octobre 2024

Nouveautés bilingues (de nombreux titres figurent déjà au catalogue) :

ERRI DE LUCA :  Trois chevaux (Tre cavalli)

Alberto MORAVIA : L’amour conjugal (L’amore coniugale)

Italo CALVINO : Le vicomte pourfendu (Il visconte dimezzato)

Carlo LEVI, SCIASCIA etc. Itinerari italiani

 Maurizio DE GIOVANNI : L’Affaire Carosino/L’omicidio Carosino

Maurizio DE GIOVANNI: I vivi e i morti /Mammarella

Nouvelles fantastiques italiennes en Français

Les jardins de Torcello de Claude GALLAY (Août 2024)

Elle se prénomme Louise, mais a choisi de se faire appeler Jess. L’héroïne du merveilleux nouveau roman de Claudie Gallay a quitté la France et sa famille pour s’installer à Venise. Où elle gagne sa vie comme guide sur mesure, régalant ses clients d’anecdotes et leur faisant découvrir les arcanes de la Sérénissime. Quand il lui faut quitter son logement de la Guidecca, Jess découvre Torcello. La dernière île de la lagune, plus humide que jamais depuis la crue exceptionnelle de 2019. Elle y pénètre dans une maison étonnante sans boîte aux lettres. Le royaume enchanteur de Maxence Darsène avec ses jardins, ses arbres, ses plantes, ses chevaux et son potager. La voici engagée pour classer les dossiers de l’avocat pénaliste sur le point de remiser sa toge. Un être complexe et sensible qui croit « en la vie et en sa poésie ». Autour de lui, il y a le chat Spoontus ; Elio, l’énigmatique gardien et homme à tout faire ; Colin, le compagnon de Maxence qui sous-titre des films. Tous les personnages de Claudie Gallay attendent quelque chose, dans un décor naturel somptueux où l’on peut se perdre et renaître. L’autrice des « Déferlantes » décrit magnifiquement Venise avec ses variations et ses mouvements.

Les merveilles de Viola ARDONE (Août 2024)

Elba porte le nom d’un fleuve : c’est sa mère qui l’a choisi. Seuls les fleuves circulent librement, lui disait-elle, avant de disparaître mystérieusement. Depuis, Elba grandit seule dans cet endroit qu’elle nomme le monde-à-moitié : un asile psychiatrique, à Naples.
C’est là qu’elle pose son regard d’enfant, sur le quotidien de cette « maison des fêlés, avec dedans plein de gens qui ressemblent à des félins », nourrissant de ses observations son Journal des maladies du mental. Jusqu’au jour où le jeune docteur Fausto Meraviglia décide de libérer les patients, comme le prévoit une loi votée quelques années plus tôt en 1978, et de prendre Elba sous son aile. Lui qui n’a jamais été un bon père apprend le poids et la force de la paternité.
Après le succès du Train des enfants et du Choix, Viola Ardone poursuit son exploration de l’Italie du XXe siècle. Une ode aux mots qui rendent libre et au pouvoir des femmes, par l’une des grandes voix de la littérature italienne d’aujourd’hui.

La liberté au pied des oliviers de Rosa VENTRELLA (Avril 2020)

Teresa et Angelina sont deux soeurs que tout oppose : Teresa est délicate et silencieuse tandis qu’Angelina, sa soeur cadette, est impertinente et curieuse. Toutes deux grandissent dans l’Italie des années 1940, au coeur des Pouilles, entourées de leur père et de leur mère Caterina, à la beauté incomparable.
Lorsque leur père part à la guerre, leur mère comprend que cette beauté sera sa principale arme pour subvenir à leurs besoins. Elle cède alors à un terrible compromis, sans savoir que celui-ci viendra réveiller la malalegna : ce bavardage incessant et empoisonné des commères, véritable malédiction qui tourmente le village depuis la nuit des temps. Le concert de chuchotements qui serpente de porte en porte se propagera alors jusqu’à atteindre ses filles, Teresa et Angelina, déterminant à jamais leur destin.

La fileuse de verre de Tracy CHEVALIER ( mai 2024)

A Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre.
Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n’est pas l’atelier des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l’entreprise familiale décliner, Orsola Rosso décide de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre.
Un art qui ne va pas sans celui du commerce. Découvrant le ballet des marchandises dans le port de Venise, Orsola comprend qu’elle devra œuvrer sans relâche pour atteindre la perfection et déjouer les pièges de la négociation. Et ceux de l’amour, quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l’atelier Rosso….
De ce côté de la lagune, le temps s’écoule différemment. Telle une pierre ricochant sur l’eau, le récit traverse, de siècles en siècle, guerres et épidémies, amours et deuils, tandis qu’Orsola façonne ses bijoux.
S’ils servent déjà de monnaie d’échange sur le continent Africain, ils orneront bientôt le cou d’impératrices, de Vienne à Paris, et feront un jour le bonheur des touristes de la Sérénissime.
Tracy Chevalier fait le portrait d’une femme, celui d’une famille et celui d’une ville, aussi intemporelles que le sont les chefs-d’œuvre de l’île du verre.

L’Italienne de Adriana TRIGIANI (février 2015)

Enza et Ciro ont grandi à quelques kilomètres l’un de l’autre mais se rencontrent pour la première fois au début du XXe siècle dans les Alpes italiennes. Ciro est bientôt contraint de partir à New York pour devenir apprenti chez un cordonnier à Little Italy. De son côté, Enza s’installe également aux Etats-Unis pour aider les siens à sortir de la misère. La Première Guerre mondiale éclate.

Nouveaux achats de livres sept 2024

La stratégie du lézard de Valerio Varesi (2024)

Sauf qu’aujourd’hui, ils ont vieilli, et leur colère s’est transformée en déception. Ils n’ont plus besoin de Dieu, ni d’un parti. Ou s’ils en ont besoin, ils ne savent plus où les trouver. Dans la ville crépusculaire de Parme, recouverte d’un épais manteau de neige, la pourriture semble se cacher partout : la corruption sévit, la criminalité échappe à tout contrôle et la révolte grandit. Le commissaire Soneri tente difficilement de réprimer sa colère devant ce désordre incontrôlable.

Hôtel Roma de Pierre Adrian (2024)

« Je pardonne à tous et à tous je demande pardon. Ça va ? Pas trop de bavardages. »
Le 27 août 1950, Cesare Pavese se donne la mort dans la chambre 49 de l’Hôtel Roma, à Turin. Il laisse un mot d’excuse, des poèmes et un journal intime, Le Métier de vivre.
Pierre Adrian a retracé le dernier été d’un écrivain hanté par le suicide. Il a cherché dans sa vie et dans ses livres de quoi nous apprendre, malgré tout, le douloureux métier de vivre.

Le palais de l’infortune de Donna Leon (2024)

Un soir d’hiver, un corps est retrouvé dans les canaux de Venise. La victime, un ouvrier travaillant pour le palazzo Zaffo dei Leoni, semblait en apparence sans histoire. Mais la veille de sa disparition, lui et Brunetti avaient eu une discussion compromettante sur la future gérance du palais, bijou patrimonial de Venise.En menant l’enquête, le commissaire découvre avec stupeur que le défunt avait une fascination malsaine pour les années de plomb en Italie. Brunetti se plonge alors dans ses souvenirs de cette période trouble dans l’histoire de son pays, afin de résoudre l’affaire et éviter un nouveau drame.

Goliarda d’Angelo Pellegrino (2022) en italien

Tra i vicoli di Gaeta e nelle pagine di questo libro, Goliarda Sapienza è ancora viva. A rievocarla è l’uomo che l’ha amata pazzamente, e che ora, in anni meno pazzi, torna nei luoghi della loro felicità. Sentendo risuonare all’improvviso quella voce roca nei bar dove lei scriveva L’arte della gioia, mentre guarda le onde del mare e le fotografie ingiallite dal tempo, Angelo Pellegrino ci regala i suoi ricordi piú nascosti, e tuffa nel passato uno sguardo pieno di gentilezza per ripescarne mille tesori. Potente e irrequieta, radiosa e febbrile, Goliarda rinasce attraverso le parole luminose del marito, che disegna della sua «Iuzza» un ritratto nuovo, vivissimo e privato.

Le regole dello Shangai d’Erri De Luca (2023) en italien. Disponible aussi en français

Lei è una giovane gitana in fuga dalla famiglia per sottrarsi al matrimonio combinato con un uomo anziano, lui è un orologiaio che sta campeggiando sul confine e la accoglie nella propria tenda. L’incontro inaugura un’intesa fatta di dialoghi notturni sugli uomini e sulla vita, uno scambio di saperi e di visioni – lei che crede nel destino, nei segni, nel dio delle cose, lei che addestrava un orso e lo amava come il migliore degli amici; lui che si sente un ingranaggio dentro la macchina del mondo e che quel mondo interpreta secondo le regole dello Shangai, come se giocare fosse un modo per mettere ordine nel caos. Un’intesa che durerà a lungo, anche da lontano, e finirà per modificare l’esistenza di entrambi: uno scarto nel gioco, un bastoncino che si muove.

la bella estate de Cesare Pavese Ed. bilingue et Ed. scolastica

« À cette époque-là, c’était toujours fête. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu’on rentrait, mortes de fatigue, on espérait encore quel quelque chose allait se passer… »

Nouveautés de juin 2024 (suite)

La septième lune de Piergiorgio Pulixi (2024)

Les Chansons du mal, tome 4

Eva, Mara et Vito Strega fêtent la naissance de leur nouvelle unité d’enquête dédiée aux crimes en série dans un hôtel de luxe au coeur du Supramonte sarde, lorsqu’ils apprennent que le corps sans vie d’une jeune fille a été retrouvé dans le parc de Lombardie. Clara Pontecorvo arrive la première sur les lieux, découvrant un crime atroce qui lui rappelle une autre affaire survenue en Sardaigne.

L’inventario delle nuvole di Franco Faggiani (2023) 

1915. Giacomo Cordero abita in Val Maira, con il nonno Girolamo, la madre Lunetta e l’anziana e riservata Desideria. Il ragazzo ha studiato ma gli viene imposto di restare a casa, a Prazzo, dove si vive di taglio del bosco, di piccolo allevamento e agricoltura, e dove gli abitanti delle malghe spesso sopravvivono nella più assoluta miseria. L’Italia è appena entrata in guerra e il vecchio Girolamo, ruvido e determinato capofamiglia, commerciante scaltro e capace, è diventato il fornitore ufficiale di merci per l’esercito.

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Nouveautés juin 2024

Dans la maison de mon père de Joseph O’Connor (2024)

Inspiré de l’histoire vraie de Hugh O’Flaherty, le prêtre irlandais rattaché au Vatican qui a défié les nazis et sauvé plus de 6000 juifs et soldats alliés de l’enfer de Rome en 1943, « Dans la maison de Mon Père » est un thriller littéraire de premier ordre. A la manière d’Hilary Mantel, Joseph O’Connor mêle histoire et fiction dans un véritable tour de force narratif, un récit haletant à l’intrigue parfaitement ficelée.
A travers le destin et les choix courageux de personnages aussi attachants qu’inspirants, il rend un superbe hommage à ceux qui ont su suivre leurs convictions dans les temps les plus troubles.

Un homme sans mots de Carlo Greppi (2024)

« Je dois à Lorenzo d’être en vie aujourd’hui » : ces mots de Primo Levi, dans Si c’est un homme, sont longtemps restés mystérieux. Qui était ce Lorenzo ?
L’historien Carlo Greppi est parti à sa recherche, sans sacrifier la rigueur à l’émotion.
Pour la première fois apparaît le visage de ce Juste parmi les Nations, qui protégea Primo Levi à Auschwitz, sans demande de retour. Émerge aussi un lien qui défia la grande Histoire, entre un analphabète et un lettré, un maçon et un intellectuel, tous deux piémontais, et unis à jamais par cette expérience d’humanité au sein d’un camp d’extermination. Au point que Primo Levi nomma ses enfants Lisa Lorenza et Renzo…
Pourtant, Lorenzo et Primo ne sortirent jamais réellement d’Auschwitz.
Une bouleversante enquête d’historien sur une fraternité de l’extrême

Rombo deEsther Kinsky (2024)

C’est par un bruit que tout commence. Un grondement sourd venant de loin qui annonce la catastrophe imminente : le rombo. Esther Kinsky donne à entendre ce grondement — mais surtout les voix de sept habitants d’un village isolé du Frioul — pour nous raconter le tremblement de terre du 6 mai 1976 qui a dévasté le nord-est de l’Italie. Des maisons détruites, un paysage profondément remodelé — et des femmes et hommes qui ne se reconnaissent plus dans ce qui était leur environnement naturel.
Dans une prose virtuose, Rombo est le récit poignant d’un séisme, mais aussi une réflexion sur la place de l’homme dans la nature, au plus près de son sujet.

Peindre à Palerme de Yves Chaudouët (2023)

Silhouette surgie du paysage, Fisch débarque à Palerme pour rendre visite à « L’Annunciata » d’Antonello da Messina dont il sait qu’elle est exposée au Palazzo Abatellis. Avec ce portrait peint sans modèle au XVe siècle, une authentique conversation s’engage. Toutes amarres larguées, bientôt détroussé de tout (argent, identité) par de petits voyous locaux, le voilà intégralement disponible à la vie, aux rencontres, bonnes et mauvaises.
Épopée modeste et néanmoins sicilienne, « Peindre à Palerme » raconte une tentative formelle : celle, dans le roman comme dans la vie de Fisch, d’une économie de la langue et de l’être qui serait à la fois libre, solidaire et joyeuse. Mais aussi d’un retour vers la peinture qui s’affranchirait de l’histoire de l’art.

Reconnaitre le fascisme de Umberto Ecco (2024)

« Je crois possible d’établir une liste de caractéristiques typiques de ce que j’appelle l’Ur-fascisme c’est-à-dire le fascisme primitif et éternel.
L’Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil.
Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire “Je veux rouvrir Auschwitz…”
Hélas, la vie n’est pas aussi simple.
L’Ur-fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes.
Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes – chaque jour, dans chaque partie du monde. »
Umberto Eco

L’auteur mêle ici souvenirs personnels de sa jeunesse sous le fascisme et analyse structurelle des 14 archétypes du fascisme primitif et éternel.

Luna de Serena Giuliano (2024)

Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c’est la lune qu’on trouve en mars.
Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papa, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?
Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…
Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Mais si ce retour aux sources sonnait finalement l’heure de l’apaisement ?

Nous portons des costumes marins de Suzanna Agnelli (1975)

Autobiographie des souvenirs de jeunesse de Susanna Agnelli, s’étalant de 1922 à 1945.

Nouveautés mai 2024

Marie-Antoinette et la musique de Patrick Barbier (2022)

Peu de femmes ont à ce point excité les passions, poussé aux commentaires les plus contradictoires, suscité autant de biographies. Marie-Antoinette n’est pas une reine comme les autres et l’on tend à la redécouvrir aujourd’hui sous des aspects moins connus. Le présent ouvrage se penche pour la première fois sur les liens forts qu’elle a entretenus avec la musique : ses études à Vienne, sa découverte du monde musical français, sa passion pour la harpe, le pianoforte et le chant, mais aussi pour l’opéra et l’opéra-comique. Par son soutien sans faille aux spectacles de la cour ou de Paris, elle a marqué sa volonté d’internationaliser un répertoire jusque-là très franco-centré.
Au fil des pages, depuis son arrivée à l’âge de 14 ans jusqu’aux jours sombres des Tuileries, on découvre le rôle important qu’elle a joué dans la société culturelle de la fin du XVIIIe siècle, ses liens avec le public des théâtres et avec les artistes, ainsi que l’influence qu’elle a exercée sur l’évolution du répertoire et les progrès techniques des instruments.
Tout au long d’une étude transversale qui unit la musique et les arts, mais aussi la politique, la société et des anecdotes de la vie quotidienne, Patrick Barbier propose un regard nouveau sur celle qui a été la reine mécène la plus mélomane et musicienne de l’histoire de France.

Nouveautés avril 2024

Tremble la nuit de Nadia TERRANOVA (8/02/2024)

Le 28 décembre 1908, un tremblement de terre détruit une partie de la Sicile et du Sud de l’Italie, causant la mort de milliers de personnes.
Au milieu des gravats, deux jeunes gens, Barbara et Nicola, tentent de survivre. À Messine, Barbara, qui rêvait d’étudier à l’université et d’écrire un roman, y voit presque une chance d’échapper au mariage que voulait lui imposer son père. Renonçant à partir à sa recherche, elle s’aventure seule dans la ville en ruine. De l’autre côté du détroit, à Reggio de Calabre, Nicola, fils du parfumeur Fera dont l’eau de bergamote embaume toute l’Italie, étouffait sous l’emprise d’une mère au bord de la folie, obsédée par le diable. Deux héros aux destins liés entre autres par une mystérieuse voyante à l’accent français…
C’est une Italie tiraillée entre deux époques que vient ébranler le séisme, dont Messine renaîtra grandie, tournant définitivement la page du XIXᵉ siècle.
Dans ce troisième roman, Nadia Terranova raconte sa terre natale en faisant le portrait de deux personnages malmenés par l’existence, évoluant parmi les ruines comme dans les arcanes du destin.

La grande A de Giulia CAMINITO (4/01/2024)

Seconde Guerre Mondiale, en Lombardie. Giada, 13 ans, petite fille maigrichonne au caractère bien trempé, vit chez sa tante à contrecœur. Depuis que sa mère Adi est partie faire fortune dans les colonies italiennes en Afrique, elle ne pense qu’à la rejoindre dans ce qu’elle appelle ‘‘la Grande A’’, une terre qu’elle imagine pleine de merveilles et de promesses. Mais la défaite de l’Italie fasciste et la difficile période de reconstruction ne cessent de retarder leurs retrouvailles. Jusqu’au jour où, enfin, cette mère idéalisée revient la chercher. À 17 ans, Giada embarque alors pour l’Érythrée. Rien n’est tel qu’elle l’avait imaginé mais la jeune fille apprécie sa nouvelle vie et elle rencontre le beau Giacomo, pour le meilleur et pour le pire. De la campagne lombarde à l’été sans fin d’Assab, Giada entame son grand voyage pour se trouver elle-même.
Le premier roman de Giulia Caminito, La Grande A est une fresque lumineuse et orageuse, à la saveur des grandes sagas familiales.

Un jour viendra de Giulia CAMINITO (4/03/2021)

À Serra de’ Conti, sur les collines des Marches italiennes, Lupo et Nicola vivent dans une famille pauvre et sans amour. Fils du boulanger Luigi Ceresa, le jeune Lupo, fier et rebelle, s’est donné pour mission de protéger son petit frère Nicola, trop fragile, trop délicat avec son visage de prince. Flanqués de leur loup apprivoisé, les deux frères survivent grâce à l’affection indestructible qui les unit. Leur destin est intimement lié à celui de Zari, dite Soeur Clara, née au lointain Soudan et abbesse respectée du couvent de Serra de’ Conti. Car un mensonge sépare les frères et un secret se cache derrière les murs du monastère. Alors que souffle le vent de l’Histoire, et que la Grande Guerre vient ébranler l’Italie, le jour viendra où il leur faudra affronter la vérité.
Dans une langue aussi tendre et rude que l’amour entre deux frères, Giulia Caminito donne voix à des personnages intenses en lutte face au chaos du monde.

L’eau du lac n’est jamais douce de Giulia CAMINITO (4/05/2023)

Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux chambres, culottes courtes et mollets raides, et sans ciller nous fixons notre peur : ne pas être comme Antonia, ne jamais être à la hauteur, ne remporter aucune bataille.“
Antonia, une femme fière et têtue, s’occupe d’un mari handicapé et de quatre enfants. Pauvre et honnête, elle ne fait pas de compromis et croit au bien commun. Pourtant, elle inculque à sa fille le seul principe qui vaille : ne compter que sur ses propres capacités. Et sa fille apprend : à ne pas se plaindre, à lire des livres, à se défendre, toujours hors de propos, hors de la mode, hors du temps. Mais sa violence, tapie tel un serpent, ne cesse de grandir.
Nous sommes en l’an 2000, les grandes batailles politiques et civiles n’existent plus, seul compte le combat pour affirmer sa place dans le monde.

Nouveautés mars 2024

La maitresse italienne de Jean Marie ROUART (4/01/2024)

Belle, jeune, légère, la comtesse Miniaci est au cœur d’une énigme historique de première grandeur. Quel fut son rôle dans l’évasion épique de Napoléon de l’île d’Elbe ? Sans elle, l’Empereur n’aurait pu tromper la surveillance de tous ceux qui guettaient le moindre de ses mouvements. Particulièrement le jeune colonel Neil Campbell, chargé par les Anglais d’empêcher sa fuite. Dans quelle mesure la passion de l’officier britannique pour la belle Florentine a-t-elle permis de déjouer les plans des puissances alliées engagées au congrès de Vienne dans des négociations aussi âpres le jour qu’agrémentées, la nuit, de fêtes, de complots et d’intenses échanges amoureux ? Cette passion torride entre le colonel et la séduisante comtesse ne fut-elle pas un piège ? Et tendu par qui ? Seule certitude, sans la comtesse Miniaci la formidable épopée des Cent-Jours, l’invasion d’un pays par un seul homme, n’eût pas été possible.

Nouveautés janvier 2024

Le Turquetto de Metin ARDITI (1/8/2011)

Se pourrait-il qu’un tableau célèbre – dont la signature présente une anomalie chromatique – soit l’unique oeuvre qui nous reste d’un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne : un élève prodige de Titien, que lui-même appelait « le Turquetto » (le petit Turc) ?
Metin Arditi s’est intéressé à ce personnage. Né de parents juifs en terre musulmane (à Constantinople, aux environs de 1519), ce fils d’un employé du marché aux esclaves s’exile très jeune à Venise pour y parfaire et pratiquer son art. Sous une identité d’emprunt, il fréquente les ateliers de Titien avant de faire carrière et de donner aux congrégations de Venise une œuvre admirable nourrie de tradition biblique, de calligraphie ottomane et d’art sacré byzantin. Il est au sommet de sa gloire lorsqu’une liaison le dévoile et l’amène à comparaître devant les tribunaux de Venise…

Commandant de Sandro VERONESI et Eduardo DE ANGELIS (27/9/2023)

Gibraltar, 3 octobre 1940. Salvatore Todaro, le Commandant du Cappellini, sous-marinier de la Marine italienne, doit décider de la profondeur de navigation. Franchir le détroit de Gibraltar expose au plus grand des dangers, les Anglais tirent en continu. Mais Todaro a l’habitude des missions périlleuses. Et celle-ci n’est pas des moindres : tendre une embuscade au milieu de l’Atlantique. Après des jours d’ennui et de diagonales inutiles, un navire est enfin repéré.
Un cargo commercial. Il navigue dans la zone identifiée, tous feux éteints. Son pavillon demeure invisible. Mais l’Enseigne de vaisseau distingue un canon sur son pont. Todaro n’hésite pas : il le torpille. Bientôt, des ennemis rejoignent le périmètre du sous-marin à la nage.  » Commandant, qu’est-ce qu’on fait ?  » . Cette question, Todaro se la pose depuis des jours. Il prend alors la décision, enfreignant tous les ordres reçus, de secourir ceux qui étaient jusqu’à présent des adversaires et qu’il considère désormais comme des naufragés.

Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants de Mathias ENARD (15/8/2010)

En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu’il brave la puissance et la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais payeur, dont il a laissé en chantier l’édification du tombeau, à Rome. Mais comment ne pas répondre à l’invitation du sultan Bajazet qui lui propose- après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci, – de concevoir un pont sur la Corne d’Or ?
Ainsi commence ce roman, tout en frôlements historiques, qui s’empare d’un fait exact pour déployer les mystères de ce voyage.
Troublant comme la rencontre de l’homme de la Renaissance avec les beautés du monde ottoman, précis et ciselé comme une pièce d’orfèvrerie, ce portrait de l’artiste au travail est aussi une fascinante réflexion sur l’acte de créer et sur le symbole d’un geste inachevé vers l’autre rive de la civilisation.

Le chant des innocents de Piergiorgio Pulixi (17/08/2023)

Lorsque la police arrive, la scène du crime est glaçante : 85 coups de couteau et une gamine de treize ans. Mais ce n’est pas la victime… c’est la meurtrière. Elle est restée là, le poignard encore levé, un sourire diabolique aux lèvres. Quand d’autres crimes violents sont commis par des jeunes collégiens, l’inspectrice Teresa Brusca demande au commissaire Strega, suspendu suite à un ”accident”, d’enquêter officieusement avec elle. Très vite, Strega a l’intuition que ces adolescents tueurs sont unis par un secret. Mais lui aussi a sa part d’ombre. Brillant policier, il est obsédé par un besoin inassouvi de justice qui le met parfois en rage. Face à ces crimes d’enfants, il est prêt à tout pour apaiser en lui le chant assourdissant des victimes.
Cette première enquête de Vito Strega est un page-turner efficace et implacable qui joue avec les nerfs du lecteur et interroge les notions de bien et de mal.

Nouveautés décembre 2023

La maison aux lumières de Donato CARRISI

Dans une vieille bâtisse isolée en Toscane, une fillette souffre de maux bien étranges… Lors de phases de transe, Eva semble habitée par le mal et obéit aux ordres d’un ami imaginaire inquiétant.
C’est en tout cas ce que rapporte sa jeune fille au pair à Pietro Gerber, illustre hypnotiseur pour enfants. Ce dernier, traumatisé par sa précédente affaire, hésite à prendre en charge cette patiente.
Mais au cours de leurs séances, elle dissémine des indices sur une histoire qui ronge Gerber depuis des décennies : la disparition brutale de son ami, survenue dans son enfance.
Comment peut-elle être au courant de détails que même Gerber a enfouis en lui ? En sondant les affres de la mémoire d’Eva, Pietro Gerber va être victime d’un jeu de piste dangereux, qui l’obligera à se confronter à ses pires démons.

Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains.
Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d’une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l’ombre d’un palais génois. Mais elle a trop d’ambition pour se résigner à la place qu’on lui assigne.
Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l’autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l’Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s’il doit perdre Viola ?
Un roman plein de fougue et d’éclats, habité par la grâce et la beauté.

Le portrait de mariage de Maggie O’FARRELL

Après Hamnet, Maggie O’Farrell nous entraîne dans la Renaissance italienne pour redonner vie à une femme libre, rebelle, incomprise. Portée par une écriture d’une beauté inouïe, une œuvre lumineuse et poignante.
C’est un grand jour à Ferrare. On y célèbre les noces du duc Alfonso et de Lucrèce de Médicis. La fête est extravagante et la foule n’a d’yeux que pour le couple.
La mariée a quinze ans. Rien ne l’avait préparée à ce rôle. Elle n’était que la troisième fille du grand duc de Toscane, la discrète, la sensible, celle dont ses parents ne savaient que faire. Mais le décès soudain de sœur aînée a changé son histoire.
La fête est finie, Lucrèce est seule dans un palais immense et froid. Seule face aux intrigues de la cour. Seule face à cet homme aussi charismatique que terrifiant qu’est son mari.
Et tandis que Lucrèce pose pour le portrait de mariage qui figera son image pour l’éternité, elle voit se dessiner ce que l’on attend d’elle : donner vie à un héritier. Son propre destin en dépend…