Francesca Giannone : La porteuse de lettres

Italie, années 1930. Une ville du Sud, une femme du Nord. Deux mondes qui se rencontrent et changent à jamais. Dans la chaleur du mois de juin, un car s’arrête sur la place de Lizzanello, petit village des Pouilles. Carlo, l’enfant du Sud, en descend, accompagné d’Anna, sa femme. Originaire du Nord, celle-ci découvre une terre inconnue, figée dans le temps, écrasée par le poids des traditions. Anna ne va pas à l’église, aime lire, est curieuse. Elle est et restera aux yeux des villageois « l’étrangère ». Jusqu’au jour où, contre l’avis de Carlo, elle devient la première postière de Lizzanello. Pendant plus de vingt ans, d’abord à pied puis à bicyclette, Anna va délivrer le courrier : les missives des amants ; les lettres des hommes envoyés au front ou partis chercher fortune à l’étranger. Trait d’union entre les habitants du village, Anna connaît tous les secrets. Mais il est en un qu’elle gardera jusqu’à sa mort. Au gré des événements de l’histoire – la guerre, le droit de vote des femmes – Francesca Giannone, qui s’est inspirée du passé de son arrière-grand-mère factrice, dresse le portrait d’un esprit libre. Best-seller en Italie, couronné par le prix Bancarella des libraires, « La Porteuse de lettres » est surtout le récit d’une bouleversante histoire d’amour.
Giuseppe Santoliquido : Le don du père
Alors que son père est mourant, l’auteur interroge le destin de cet homme dont il a longtemps eu honte. Arrivé en Belgique dans l’immédiat après-guerre, Gerardo a renoncé à son rêve de devenir avocat, faute de moyens, pour exercer le métier de mécanicien. Malgré l’incompréhension qui les a séparés, ce récit filial rend hommage à son abnégation et à sa force.

Giani Stuparich : Une année d’école

Publié en 1929, et inédit en français, Une année d’école évoque une année scolaire (1909-1910) dans un lycée de Trieste, avec ceci de particulier?: pour la première fois, dans cette classe préparatoire à l’université, parmi une vingtaine de garçons, se trouve… une fille. Edda Marty a préparé l’examen d’admission qui lui ouvrirait les portes des études supérieures. Et elle a réussi, haut la main.
Ce court roman est avant tout, et c’est là toute sa modernité, une magnifique ode à la jeunesse et à la détermination. Évocation très actuelle des rapports entre les sexes, passages éprouvants de l’exaltation à la dépression, de la sensualité à l’abnégation, entrecroisement de la mort et de la vitalité la plus débridée : tels sont quelques-uns des traits saillants de ce bref roman.
Cristina Comencini : Hors-champ
Quatre pays. Quatre époques. Quatre femmes.
Héloïse, splendide courtisane, voit son existence bouleversée par sa participation à la Commune de Paris en 1871 ; Sofia, elle, rêve de devenir actrice mais ses aspirations sont brisées par la révolution d’Octobre ; Elda, ouvrière frioulane, est entraînée dans la résistance italienne au cœur de l’hiver impitoyable 1944-1945, et Sheila découvre la liberté et ses pièges dans le Swinging London des années 1960. Chacune de ces femmes incarne à sa façon un pan de l’Histoire trop longtemps resté hors-champ.
En écho à ces destins éminemment romanesques, Cristina Comencini se livre sur son propre parcours en tant que fille, sœur, femme et mère, brouillant la frontière entre fiction et réalité, et signe son roman le plus intime mais aussi le plus universel.

Donna Leon : L’épreuve du feu

Depuis quelques mois, des gangs d’adolescents sévissent dans les rues de Venise. Ils se provoquent sur les réseaux sociaux, s’affrontent violemment en pleine rue, et s’en prennent même aux membres de la questure…
Tandis que le commissaire Brunetti et sa collègue, Claudia Griffoni, enquêtent sur ce phénomène inquiétant, ils découvrent que ces garçons viennent tous de familles influentes dans les sphères politiques, juridiques et économiques de la ville. L’un d’entre eux est même le fils d’un héros de guerre adulé par les Vénitiens.
Mais les tensions vont crescendo et la corruption, vénérée et intouchable, s’apprête à faire de nouvelles victimes. Brunetti devra choisir entre protéger la future génération ou préserver la paix des puissants avant qu’il ne soit trop tard.
Leo Giorda : L’ange gardien
Dans le quartier de San Lorenzo, à Rome, le corps décapité d’un orphelin est retrouvé dans une poubelle. Le vice-questeur Giacomo Chiesa est certain de tenir le coupable. Mais, déterminé à prouver son innocence, le suspect fait appel à un détective privé pour le moins atypique : Adriano Scala, alias Woodstock. Instituteur de profession, hippie sur le retour, Woodstock a une faculté particulière. Sous l’emprise de la drogue, ses fonctions cognitives sont décuplées et il devient capable des plus formidables déductions. Ce talent digne de Sherlock Holmes, il le met au service des laissés-pour-compte et des marginaux dédaignés par la justice. Mais Woodtsock n’a jamais eu à résoudre une affaire de meurtre. Pour cela, il devra composer avec l’inflexible vice-questeur Chiesa. Ils formeront un duo aussi surprenant qu’efficace en quête d’une effroyable vérité.
Leo Giorda signe une enquête haletante portée par un personnage inoublibable, avec pour toile de fond une Rome tumultueuse.
