Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l’enquête. Pour l’assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome. La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L’Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu’à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine. Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect.
Loin de l’image d’une ville-musée, Venise vibre de toute la gaieté italienne. Une douceur, un plaisir de vivre qui jaillissent des tableaux de Giambattista Tiepolo, de la musique de Vivaldi, du théâtre de Carlo Goldoni, des aventures de Casanova. Une dévotion aux sens à laquelle s’ajoute un esprit profondément républicain, ouvert au monde. Dominique Fernandez nous raconte le glorieux passé de cette ville si singulière posée sur les eaux, décrit le développement de l’art, rappelle les navigateurs audacieux, et dessine les contours de sa Venise personnelle en n’oubliant rien des lieux phares comme la place Saint-Marc, l’Accademia, les Zattere ou l’église San Zanipolo. Il cite avec bonheur les grands écrivains voyageurs qui ont aimé Venise et ont été inspirés par elle… Cet ouvrage redonne ses couleurs à la « cité des Doges » et révèle nombre de mystères vénitiens. Il offre ainsi au lecteur une promenade d’une érudition sans pareille, guidé par un piéton amoureux de la Sérénisssime.
Si peu de Marco LODOLI (2024)
« Quand l’amour est comme le mien, juste un rêve solitaire infini, une insulte au malheur, un crachat à la face du destin, alors il élève ses flammes jusqu’aux cieux, il brûle et purifie tout et ne s’éteint jamais, ne se réduit jamais à un feu dans une cheminée qui réchauffe et apaise, qui illumine une maison bienheureuse. » Le nouveau roman de Marco Lodoli raconte la passion silencieuse et implacable d’une femme, concierge dans une école, pour Matteo, professeur et écrivain, qui ne remarque rien, trop pris dans son art, ses ambitions, dans l’illusion d’être différent des autres. Elle n’a pourtant jamais cessé de l’aimer. Mais à quel prix ? Quarante années passées à le défendre des dangers, du mal, du monde. En silence, en secret, car pour aimer ainsi, il faut savoir tout perdre. Elle a dû être inflexible, féroce. Protéger et chérir sans jamais s’exposer, sans se dévoiler : « J’avais besoin de le voir chaque matin, d’échanger avec lui un rapide bonjour, et imaginer que sans moi, qui ne suis presque rien, il se serait égaré dans l’existence comme un enfant dans la forêt. »
L’italien de Arturo Perez-Reverte (2024)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Elena Arbués, libraire d’Algésiras, une jeune veuve dont le mari a été tué au cours de l’attaque contre la marine française à Mers el-Kébir, voit son destin chamboulé par le hasard. Lors d’une balade sur la plage, elle découvre le corps d’un homme blessé, ramené par la mer. En lui sauvant la vie, elle se retrouve impliquée dans des opérations militaires qui se jouent sous ses yeux, car cet homme, Teseo Lombardo, fait partie d’un groupe de plongeurs de combat italiens qui s’infiltrent par la mer dans le port de Gibraltar, à dos de torpilles autopropulsées, pour déposer des charges explosives sous les bateaux ennemis. Par désir d’aventure (ou pour venger son mari ?), Elena décidera de participer secrètement aux opérations de sabotage…
Antonia de Gabriella Zalapi (2019)
Issue de grandes dynasties viennoises et anglaises au cosmopolitisme vertigineux, Antonia est mariée à un nanti de Palerme. Soumise et contrainte à l’oisiveté, mais lucide, elle rend compte dans son journal de ses journées-lignes et du profond malaise qu’elle éprouve. Suite au décès de sa grand-mère, Antonia reçoit quantité de boîtes contenants lettres, carnets et photographies. En dépouillant ces archives, elle reconstruit le puzzle du passé familial et de son identité intime, puisant dans cette quête, deux ans durant, la force nécessaire pour échapper à sa condition. Roman d’une émancipation féminine dans les années 1960, Antonia est rythmé de photographies tirées des archives familiales de Gabriella Zalapì. Comme chez Sebald, elles amplifient la puissante capacité d’évocation du texte.
Wilibald de Gabriella Zalapi (2024)
Depuis l’adolescence Mara est habitée par un tableau suspendu dans le salon de son H.L.M. Willibald, qui a acheté cette toile dans les années 1920, la hante tout autant. Lorsqu’il fuit Vienne en 1938, il n’emporte que ce Sacrifice d’Abraham, soigneusement plié dans sa valise. Entrepreneur et collectionneur juif, il refait sa vie au Brésil, loin des siens. Lors d’un séjour en Toscane chez sa mère Antonia, Mara déchiffre les lettres de Willibald qu’elle retrouve dans un hangar. Elle observe les photos, assaille de questions Antonia, « qui sait mais ne sait pas ».
Ilaria la conquête de la désobéissance de Gabriella Zalapi (2024)
Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’errance dans le nord de l’Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I’enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l’internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, aux tubes que les deux chantent à tue-tête dans la voiture, grâce à Claudia, Isabella ou Vito, l’enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, il est un « guépard nerveux » dans un nuage de nicotine pense la petite. S’il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe et ressent tout.
1938, à Turin. Ginia a quitté avec son frère le foyer familial pour trouver du travail en ville. Elle se montre particulièrement créative pour la couture dans l’atelier où elle est employée tandis qu’elle est fascinée par sa rencontre avec une jeune femme modèle pour des artistes.
Sauf qu’aujourd’hui, ils ont vieilli, et leur colère s’est transformée en déception. Ils n’ont plus besoin de Dieu, ni d’un parti. Ou s’ils en ont besoin, ils ne savent plus où les trouver. Dans la ville crépusculaire de Parme, recouverte d’un épais manteau de neige, la pourriture semble se cacher partout : la corruption sévit, la criminalité échappe à tout contrôle et la révolte grandit. Le commissaire Soneri tente difficilement de réprimer sa colère devant ce désordre incontrôlable.
Hôtel Roma de Pierre Adrian (2024)
« Je pardonne à tous et à tous je demande pardon. Ça va ? Pas trop de bavardages. » Le 27 août 1950, Cesare Pavese se donne la mort dans la chambre 49 de l’Hôtel Roma, à Turin. Il laisse un mot d’excuse, des poèmes et un journal intime, Le Métier de vivre. Pierre Adrian a retracé le dernier été d’un écrivain hanté par le suicide. Il a cherché dans sa vie et dans ses livres de quoi nous apprendre, malgré tout, le douloureux métier de vivre.
Le palais de l’infortune de Donna Leon (2024)
Un soir d’hiver, un corps est retrouvé dans les canaux de Venise. La victime, un ouvrier travaillant pour le palazzo Zaffo dei Leoni, semblait en apparence sans histoire. Mais la veille de sa disparition, lui et Brunetti avaient eu une discussion compromettante sur la future gérance du palais, bijou patrimonial de Venise.En menant l’enquête, le commissaire découvre avec stupeur que le défunt avait une fascination malsaine pour les années de plomb en Italie. Brunetti se plonge alors dans ses souvenirs de cette période trouble dans l’histoire de son pays, afin de résoudre l’affaire et éviter un nouveau drame.
Goliarda d’Angelo Pellegrino (2022) en italien
Tra i vicoli di Gaeta e nelle pagine di questo libro, Goliarda Sapienza è ancora viva. A rievocarla è l’uomo che l’ha amata pazzamente, e che ora, in anni meno pazzi, torna nei luoghi della loro felicità. Sentendo risuonare all’improvviso quella voce roca nei bar dove lei scriveva L’arte della gioia, mentre guarda le onde del mare e le fotografie ingiallite dal tempo, Angelo Pellegrino ci regala i suoi ricordi piú nascosti, e tuffa nel passato uno sguardo pieno di gentilezza per ripescarne mille tesori. Potente e irrequieta, radiosa e febbrile, Goliarda rinasce attraverso le parole luminose del marito, che disegna della sua «Iuzza» un ritratto nuovo, vivissimo e privato.
Le regole dello Shangai d’Erri De Luca (2023) en italien. Disponible aussi en français
Lei è una giovane gitana in fuga dalla famiglia per sottrarsi al matrimonio combinato con un uomo anziano, lui è un orologiaio che sta campeggiando sul confine e la accoglie nella propria tenda. L’incontro inaugura un’intesa fatta di dialoghi notturni sugli uomini e sulla vita, uno scambio di saperi e di visioni – lei che crede nel destino, nei segni, nel dio delle cose, lei che addestrava un orso e lo amava come il migliore degli amici; lui che si sente un ingranaggio dentro la macchina del mondo e che quel mondo interpreta secondo le regole dello Shangai, come se giocare fosse un modo per mettere ordine nel caos. Un’intesa che durerà a lungo, anche da lontano, e finirà per modificare l’esistenza di entrambi: uno scarto nel gioco, un bastoncino che si muove.
la bella estate de Cesare Pavese Ed. bilingue et Ed. scolastica
« À cette époque-là, c’était toujours fête. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu’on rentrait, mortes de fatigue, on espérait encore quel quelque chose allait se passer… »
Eva, Mara et Vito Strega fêtent la naissance de leur nouvelle unité d’enquête dédiée aux crimes en série dans un hôtel de luxe au coeur du Supramonte sarde, lorsqu’ils apprennent que le corps sans vie d’une jeune fille a été retrouvé dans le parc de Lombardie. Clara Pontecorvo arrive la première sur les lieux, découvrant un crime atroce qui lui rappelle une autre affaire survenue en Sardaigne.
L’inventario delle nuvole di Franco Faggiani (2023)
1915. Giacomo Cordero abita in Val Maira, con il nonno Girolamo, la madre Lunetta e l’anziana e riservata Desideria. Il ragazzo ha studiato ma gli viene imposto di restare a casa, a Prazzo, dove si vive di taglio del bosco, di piccolo allevamento e agricoltura, e dove gli abitanti delle malghe spesso sopravvivono nella più assoluta miseria. L’Italia è appena entrata in guerra e il vecchio Girolamo, ruvido e determinato capofamiglia, commerciante scaltro e capace, è diventato il fornitore ufficiale di merci per l’esercito.
Marie-Antoinette et la musique de Patrick Barbier (2022)
Peu de femmes ont à ce point excité les passions, poussé aux commentaires les plus contradictoires, suscité autant de biographies. Marie-Antoinette n’est pas une reine comme les autres et l’on tend à la redécouvrir aujourd’hui sous des aspects moins connus. Le présent ouvrage se penche pour la première fois sur les liens forts qu’elle a entretenus avec la musique : ses études à Vienne, sa découverte du monde musical français, sa passion pour la harpe, le pianoforte et le chant, mais aussi pour l’opéra et l’opéra-comique. Par son soutien sans faille aux spectacles de la cour ou de Paris, elle a marqué sa volonté d’internationaliser un répertoire jusque-là très franco-centré. Au fil des pages, depuis son arrivée à l’âge de 14 ans jusqu’aux jours sombres des Tuileries, on découvre le rôle important qu’elle a joué dans la société culturelle de la fin du XVIIIe siècle, ses liens avec le public des théâtres et avec les artistes, ainsi que l’influence qu’elle a exercée sur l’évolution du répertoire et les progrès techniques des instruments. Tout au long d’une étude transversale qui unit la musique et les arts, mais aussi la politique, la société et des anecdotes de la vie quotidienne, Patrick Barbier propose un regard nouveau sur celle qui a été la reine mécène la plus mélomane et musicienne de l’histoire de France.
Le 28 décembre 1908, un tremblement de terre détruit une partie de la Sicile et du Sud de l’Italie, causant la mort de milliers de personnes. Au milieu des gravats, deux jeunes gens, Barbara et Nicola, tentent de survivre. À Messine, Barbara, qui rêvait d’étudier à l’université et d’écrire un roman, y voit presque une chance d’échapper au mariage que voulait lui imposer son père. Renonçant à partir à sa recherche, elle s’aventure seule dans la ville en ruine. De l’autre côté du détroit, à Reggio de Calabre, Nicola, fils du parfumeur Fera dont l’eau de bergamote embaume toute l’Italie, étouffait sous l’emprise d’une mère au bord de la folie, obsédée par le diable. Deux héros aux destins liés entre autres par une mystérieuse voyante à l’accent français… C’est une Italie tiraillée entre deux époques que vient ébranler le séisme, dont Messine renaîtra grandie, tournant définitivement la page du XIXᵉ siècle. Dans ce troisième roman, Nadia Terranova raconte sa terre natale en faisant le portrait de deux personnages malmenés par l’existence, évoluant parmi les ruines comme dans les arcanes du destin.
La grande A de Giulia CAMINITO (4/01/2024)
Seconde Guerre Mondiale, en Lombardie. Giada, 13 ans, petite fille maigrichonne au caractère bien trempé, vit chez sa tante à contrecœur. Depuis que sa mère Adi est partie faire fortune dans les colonies italiennes en Afrique, elle ne pense qu’à la rejoindre dans ce qu’elle appelle ‘‘la Grande A’’, une terre qu’elle imagine pleine de merveilles et de promesses. Mais la défaite de l’Italie fasciste et la difficile période de reconstruction ne cessent de retarder leurs retrouvailles. Jusqu’au jour où, enfin, cette mère idéalisée revient la chercher. À 17 ans, Giada embarque alors pour l’Érythrée. Rien n’est tel qu’elle l’avait imaginé mais la jeune fille apprécie sa nouvelle vie et elle rencontre le beau Giacomo, pour le meilleur et pour le pire. De la campagne lombarde à l’été sans fin d’Assab, Giada entame son grand voyage pour se trouver elle-même. Le premier roman de Giulia Caminito, La Grande A est une fresque lumineuse et orageuse, à la saveur des grandes sagas familiales.
Un jour viendra de Giulia CAMINITO (4/03/2021)
À Serra de’ Conti, sur les collines des Marches italiennes, Lupo et Nicola vivent dans une famille pauvre et sans amour. Fils du boulanger Luigi Ceresa, le jeune Lupo, fier et rebelle, s’est donné pour mission de protéger son petit frère Nicola, trop fragile, trop délicat avec son visage de prince. Flanqués de leur loup apprivoisé, les deux frères survivent grâce à l’affection indestructible qui les unit. Leur destin est intimement lié à celui de Zari, dite Soeur Clara, née au lointain Soudan et abbesse respectée du couvent de Serra de’ Conti. Car un mensonge sépare les frères et un secret se cache derrière les murs du monastère. Alors que souffle le vent de l’Histoire, et que la Grande Guerre vient ébranler l’Italie, le jour viendra où il leur faudra affronter la vérité. Dans une langue aussi tendre et rude que l’amour entre deux frères, Giulia Caminito donne voix à des personnages intenses en lutte face au chaos du monde.
L’eau du lac n’est jamais douce de Giulia CAMINITO (4/05/2023)
Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux chambres, culottes courtes et mollets raides, et sans ciller nous fixons notre peur : ne pas être comme Antonia, ne jamais être à la hauteur, ne remporter aucune bataille.“ Antonia, une femme fière et têtue, s’occupe d’un mari handicapé et de quatre enfants. Pauvre et honnête, elle ne fait pas de compromis et croit au bien commun. Pourtant, elle inculque à sa fille le seul principe qui vaille : ne compter que sur ses propres capacités. Et sa fille apprend : à ne pas se plaindre, à lire des livres, à se défendre, toujours hors de propos, hors de la mode, hors du temps. Mais sa violence, tapie tel un serpent, ne cesse de grandir. Nous sommes en l’an 2000, les grandes batailles politiques et civiles n’existent plus, seul compte le combat pour affirmer sa place dans le monde.
La maitresse italienne de Jean Marie ROUART (4/01/2024)
Belle, jeune, légère, la comtesse Miniaci est au cœur d’une énigme historique de première grandeur. Quel fut son rôle dans l’évasion épique de Napoléon de l’île d’Elbe ? Sans elle, l’Empereur n’aurait pu tromper la surveillance de tous ceux qui guettaient le moindre de ses mouvements. Particulièrement le jeune colonel Neil Campbell, chargé par les Anglais d’empêcher sa fuite. Dans quelle mesure la passion de l’officier britannique pour la belle Florentine a-t-elle permis de déjouer les plans des puissances alliées engagées au congrès de Vienne dans des négociations aussi âpres le jour qu’agrémentées, la nuit, de fêtes, de complots et d’intenses échanges amoureux ? Cette passion torride entre le colonel et la séduisante comtesse ne fut-elle pas un piège ? Et tendu par qui ? Seule certitude, sans la comtesse Miniaci la formidable épopée des Cent-Jours, l’invasion d’un pays par un seul homme, n’eût pas été possible.