Le pays que j’aime de Caterina BONVICINI
Valerio et Olivia grandissent ensemble dans la magnifique villa de la famille Morganti, à Bologne : Olivia est l’héritière des Morganti, de riches entrepreneurs du bâtiment, et Valerio est le fils du jardinier. Après avoir partagé une enfance de rêve, ils ne cessent de se séparer, de se retrouver, puis de se perdre de nouveau. Valerio suit d’abord sa mère à Rome quand celle-ci quitte son père. Plus tard, alors qu’ils sont étudiants, c’est Olivia qui part à Paris pour échapper aux disputes de son clan. Chacun d’eux est animé de forces centrifuges qui les empêchent de poursuivre leur relation, aussi sincère que burlesque. Valerio est ambitieux et poursuit le rêve de devenir magistrat, Olivia, elle, tente désespérément de trouver son chemin. Autour d’eux, c’est toute l’Italie berlusconienne qui tangue comme un bateau ivre et avance inexorablement vers un naufrage tragicomique. Le pays que j’aime parcourt l’histoire italienne récente, de 1975 à 2013, à travers le destin d’un couple, d’une famille et de toute une société. Les répliques fusent dans cette cruelle comédie à l’italienne, menée tambour battant grâce au talent de Caterina Bonvicini.
La fille dans le brouillard de Donato CARRISI
Donato Carrisi, criminologue et auteur italien, est un maître incontesté du thriller. Le Chuchoteur, paru en France en 2010, a été un succès mondial, et depuis, ses parutions sont des best-sellers. Alors, qu’en est-il de La fille dans le brouillard, son dernier titre paru aux éditions Calmann-Lévy ? Retrouve-t-on les intrigues retorses de Donato Carrisi ? L’angoisse qui suinte entre les lignes et les révélations qu’il distille au compte-gouttes ? Les personnages cabossés par la vie, dont il dresse des portraits psychologiques particulièrement dérangeants ? Retrouve-t-on la noirceur qui caractérise ses œuvres ?
La fille dans le brouillard, c’est l’histoire d’une disparition. À Avechot, dans un petit village Alpin sans histoire, la jeune Anna Lou ne rentre pas chez elle et demeure introuvable la veille de Noël. Issue d’une famille très pieuse, couvée par une mère envahissante, la petite Anna Lou est irréprochable, elle ne brave jamais les nombreux interdits imposés par sa famille. Elle est une jeune fille discrète, pas très jolie, elle ne fait pas de vagues. Personne ne croit à la théorie de la fugue. Rapidement, le village et les autorités sont convaincus qu’elle a été enlevée et qu’un monstre rôde parmi eux… mais qui lui voudrait du mal ? Et pourquoi ?
Omero, Iliade di Alessandro BARICCO
Questo volume nasce da un grande progetto di rilettura del poema omerico destinato alla scena teatrale (progetto che si compirà nel settembre 2004).
Alessandro Baricco (forte della consulenza della traduttrice Maria Grazia Ciani) smonta e rimonta l’Iliade creando 24 monologhi + 1, corrispondenti ad altrettanti personaggi del poema e al personaggio di un aedo che ci racconta, in chiusura, l’assedio e la caduta di Troia.
In questa operazione di rilettura, Baricco « rinuncia » agli dei – notoriamente protagonisti, al pari degli umani, delle vicende legate alla guerra di Troia – e punta esclusivamente sulle figure che si muovono sulla terra, sui campi di battaglia, nei palazzi achei, dietro le mura della città assediata.
L’amica geniale di Elena FERRANTE
Care lettrici, cari lettori, provate a leggere questo libro e vorrete che non finisca mai.
Elena Ferrante, con il suo nuovo romanzo, torna a sorprenderci, a spiazzarci, regalandoci una narrazione-fiume cui ci si affida come quando si fa un viaggio con un tale piacevole agio, con un tale intenso coinvolgimento, che la meta più è lontana e meglio è. L’autrice abbandona la piccola, densa storia privata e si dedica a un vasto progetto di scrittura che racconta un’amicizia femminile, quella tra Lila Cerullo ed Elena Greco, dall’infanzia a Napoli negli anni Cinquanta del secolo scorso fino a oggi.
L’amica geniale comincia seguendo le due protagoniste bambine, e poi adolescenti, tra le quinte di un rione miserabile della periferia napoletana, tra una folla di personaggi minori accompagnati lungo il loro percorso con attenta assiduità.
Le nouveau nom de Elena FERRANTE
Naples, années soixante. Le soir de son mariage, Lila comprend que son mari Stefano l’a trahie en s’associant aux frères Solara, les camorristes qui règnent sur le quartier et qu’elle déteste depuis son plus jeune âge. Pour Lila Cerullo, née pauvre et devenue riche en épousant l’épicier, c’est le début d’une période trouble : elle méprise son époux, refuse qu’il la touche, mais est obligée de céder. Elle travaille désormais dans la nouvelle boutique de sa belle-famille, tandis que Stefano inaugure un magasin de chaussures de la marque Cerullo en partenariat avec les Solara. De son côté, son amie Elena Greco, la narratrice, poursuit ses études au lycée et est éperdument amoureuse de Nino Sarratore, qu’elle connaît depuis l’enfance et qui fréquente à présent l’université.
L’amie prodigieuse de Elena FERRANTE
Naples, fin des années cinquante. Deux amies, Elena et Lila, vivent dans un quartier défavorisé de la ville, leurs familles sont pauvres et, bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila, la surdouée, abandonne rapidement l’école pour travailler avec son père et son frère dans leur échoppe de cordonnier. En revanche, Elena est soutenue par son institutrice, qui pousse ses parents à l’envoyer au collège puis, plus tard, au lycée, comme les enfants des Carracci et des Sarratore, des familles plus aisées qui peuvent se le permettre. Durant cette période, les deux jeunes filles se transforment physiquement et psychologiquement, s’entraident ou s’en prennent l’une à l’autre.
La città e la casa de Natalia GINZBURG
Pubblicato nel 1984, è un romanzo epistolare che racconta la disgregazione della famiglia, la crisi dei ruoli tradizionali, il vuoto drammatico che accompagna la vita dei nostri giorni. La mancanza di virilità, l’assenza della figura paterna, l’insicurezza dei figli compongono i frammenti di un’armonia ormai dispersa in un fitto susseguirsi di eventi spesso drammatici tra Roma, l’Umbria e l’America. Lettera dopo lettera, padri, figli, amici, amanti vengono messi di fronte a se stessi e al loro bisogno di verità. L’autrice ricostruisce le schegge di queste vite e racconta nel consueto stile, asciutto e lirico insieme, la perdita di quel senso di appartenenza che ha il suo simbolo più evidente nella casa: perché «uno le case può venderle o cederle ad altri finche vuole, ma le conserva ugualmente per sempre dentro di sé».
Le fromage et les vers de Carlo GINZBURG
Le fromage et les vers commence à dater un peu et pourtant, c’est comme si le temps sur lui n’avait pas de prise. Sans doute faut-il y voir l’effet de l’indépendance d’esprit de son auteur : son oeuvre semble garder, malgré les années, toute son originalité théorique, méthodologique, épistémologique et même esthétique. Le fromage et les vers est un beau livre et qui se lit avec aisance, avec envie ; mieux, qui se dévore. Beauté de l’écriture et plaisir de la lecture qui, loin de se faire au détriment du contenu, se mettent à son service.
Le fromage et les vers, c’est l’histoire de la petite série des procès intentés au XVIe siècle contre Menocchio, un meunier frioulan, bavard et opiniâtre, remonté contre l’Église et friand de lectures. Au fil du récit, les idées de Menocchio se précisent et traduisent une étonnante vision du monde que Carlo Ginzburg cherche à comprendre et dont il veut trouver les origines.
L’histoire se lit comme un roman. Plus précisément, comme un roman policier. L’analogie n’est pas de moi, Carlo Ginzburg la fait lui-même dans un autre de ses écrits : comme le détective, le chercheur en sciences humaines ne peut atteindre directement les réalités qu’il se propose d’étudier ; aussi doit-il procéder par indices, par traces (Ginzburg, 1989).