Nouveautés juin 2024

Dans la maison de mon père de Joseph O’Connor (2024)

Inspiré de l’histoire vraie de Hugh O’Flaherty, le prêtre irlandais rattaché au Vatican qui a défié les nazis et sauvé plus de 6000 juifs et soldats alliés de l’enfer de Rome en 1943, « Dans la maison de Mon Père » est un thriller littéraire de premier ordre. A la manière d’Hilary Mantel, Joseph O’Connor mêle histoire et fiction dans un véritable tour de force narratif, un récit haletant à l’intrigue parfaitement ficelée.
A travers le destin et les choix courageux de personnages aussi attachants qu’inspirants, il rend un superbe hommage à ceux qui ont su suivre leurs convictions dans les temps les plus troubles.

Un homme sans mots de Carlo Greppi (2024)

« Je dois à Lorenzo d’être en vie aujourd’hui » : ces mots de Primo Levi, dans Si c’est un homme, sont longtemps restés mystérieux. Qui était ce Lorenzo ?
L’historien Carlo Greppi est parti à sa recherche, sans sacrifier la rigueur à l’émotion.
Pour la première fois apparaît le visage de ce Juste parmi les Nations, qui protégea Primo Levi à Auschwitz, sans demande de retour. Émerge aussi un lien qui défia la grande Histoire, entre un analphabète et un lettré, un maçon et un intellectuel, tous deux piémontais, et unis à jamais par cette expérience d’humanité au sein d’un camp d’extermination. Au point que Primo Levi nomma ses enfants Lisa Lorenza et Renzo…
Pourtant, Lorenzo et Primo ne sortirent jamais réellement d’Auschwitz.
Une bouleversante enquête d’historien sur une fraternité de l’extrême

Rombo deEsther Kinsky (2024)

C’est par un bruit que tout commence. Un grondement sourd venant de loin qui annonce la catastrophe imminente : le rombo. Esther Kinsky donne à entendre ce grondement — mais surtout les voix de sept habitants d’un village isolé du Frioul — pour nous raconter le tremblement de terre du 6 mai 1976 qui a dévasté le nord-est de l’Italie. Des maisons détruites, un paysage profondément remodelé — et des femmes et hommes qui ne se reconnaissent plus dans ce qui était leur environnement naturel.
Dans une prose virtuose, Rombo est le récit poignant d’un séisme, mais aussi une réflexion sur la place de l’homme dans la nature, au plus près de son sujet.

Peindre à Palerme de Yves Chaudouët (2023)

Silhouette surgie du paysage, Fisch débarque à Palerme pour rendre visite à « L’Annunciata » d’Antonello da Messina dont il sait qu’elle est exposée au Palazzo Abatellis. Avec ce portrait peint sans modèle au XVe siècle, une authentique conversation s’engage. Toutes amarres larguées, bientôt détroussé de tout (argent, identité) par de petits voyous locaux, le voilà intégralement disponible à la vie, aux rencontres, bonnes et mauvaises.
Épopée modeste et néanmoins sicilienne, « Peindre à Palerme » raconte une tentative formelle : celle, dans le roman comme dans la vie de Fisch, d’une économie de la langue et de l’être qui serait à la fois libre, solidaire et joyeuse. Mais aussi d’un retour vers la peinture qui s’affranchirait de l’histoire de l’art.

Reconnaitre le fascisme de Umberto Ecco (2024)

« Je crois possible d’établir une liste de caractéristiques typiques de ce que j’appelle l’Ur-fascisme c’est-à-dire le fascisme primitif et éternel.
L’Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil.
Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire “Je veux rouvrir Auschwitz…”
Hélas, la vie n’est pas aussi simple.
L’Ur-fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes.
Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes – chaque jour, dans chaque partie du monde. »
Umberto Eco

L’auteur mêle ici souvenirs personnels de sa jeunesse sous le fascisme et analyse structurelle des 14 archétypes du fascisme primitif et éternel.

Luna de Serena Giuliano (2024)

Parfois, on pense trouver le soleil en août, mais c’est la lune qu’on trouve en mars.
Luna arrive à Naples contre son gré : son père est gravement malade. Rien, ici, ne lui a manqué. Ses repères, ses amies, son amour sont désormais à Milan. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi être au chevet de son papa, au passé trouble, et avec lequel elle a coupé les ponts ?
Mais Napoli est là, sous ses yeux : ses ruelles animées et sales, ses habitants souriants et intrusifs, sa pizza fritta, délicieuse et tellement grasse, son Vésuve, beau et menaçant…
Est-il seulement possible de trouver la paix dans une ville si contrastée ? Mais si ce retour aux sources sonnait finalement l’heure de l’apaisement ?

Nous portons des costumes marins de Suzanna Agnelli (1975)

Autobiographie des souvenirs de jeunesse de Susanna Agnelli, s’étalant de 1922 à 1945.